Si vous vous demandez parfois :
« Pourquoi je me sens coupable quand je ne suis pas productif ? »
Ou encore :
« Je ne sais pas pourquoi j’ai tout le temps besoin d’être en train de faire quelque chose, même si c’est un temps de repos, il faut que ce soit rempli de quelque chose d’utile. »
Certaines perosnnes se rendent bien compte qu’ils ou elles ne s’accordent pas de se poser, de débrancher la « liste des choses à faire ».
Parfois même, la liste des choses à faire se transforme en « liste du weekend bien rentabilisé » ou de « la soirée qui coche toutes les cases ».
Concrètement, il y a un mécanisme ancré qui fait que chaque temps doit être investi et rempli d’une surproductivité : celle de la « personne bien, gentille et parfaite ». (ça c’est moi qui le dit, mais voyons pourquoi ci-dessous….)
Ce que je retrouve en commun dans ces productivité infinies auto-infligées, même en congé, c’est :
- Tout ce qui fait « sérieux » (= des podcasts ou des livres c’est « bien », il faut que ça « serve »)
- Tout ce qui est « sain » (= cuisiner, faire du sport, voire de la méditation, pourquoi pas)
- Tout ce qui est « bien vu » socialement (= sortir le vendredi ou samedi soir, même si on n’a pas envie, mais pas un ciné impromptu du lundi soir)
- Une seule facette de sa personnalité en fonction des personnes en face de nous (et donc se sentir seul.e car pas compris.e…puisqu’il n’y a quasiment personne avec qui on peut être 100% Soi).
Et tout ça ce n’est pas mal en soi… mais c’est l’impossibilité de faire « pause » qui les questionne.
De s’asseoir, au milieu d’un temps qu’on aurait pu « rentabiliser ».
De ne rien faire.
Et pas pour penser, analyser, répondre à 7 messages ou scroller.
Juste pour se rappeler comment c’était de regarder les nuages et le plafond de temps en temps.
Recharger le système nerveux.
Vous laissez-vous le temps de vous ennuyer assez pour que votre corps se dise « aaahhhh je peux m’exprimer là ? parce que j’ai des choses à dire ! » ?
Lorsqu’on laisse un temps de vide, notre propre voix intérieure se réveille.
Clairement, même si timidement.
Elle a des choses à dire. A commencer par ce que vous fuyez ou évitez en vous agitant partout.
Au bout de combien de temps c’est inconfortable pour vous ? 5 minutes ? 30 secondes ?
Sans téléphone, évidemment.
Sans remplissage par la voix de quelqu’un d’autre (podcast, vidéo) qui vous permet de ne pas écouter la vôtre.
Vous voulez faire le test maintenant ? Fermez les yeux, fermez tout. Ecoutez.
Que se passe-t-il ? Au bout de combien de temps vous êtes passée à autre chose ?
C’est ça la réponse à « combien de temps pour moi je me laisse » dans la journée ou semaine.
Car, quand on a pris l’habitude d’éviter la présence à soi, ce « rien » devient effrayant. Comme un vide plutôt qu’un plein.
Et pourtant, c’est cette pause qui qui permet le retour à soi, la régénération des pensées et des ressentis, la régulation du système nerveux et l’apaisement du corps émotionnel.
Et surtout, la clarté intérieure qui fait qu’on peut arrêter de tout analyser et retourner dans tous les sens en doutant de soi toutes les 10 minutes !
Cette agitation a pris place dans votre histoire (et dans une société qui l’encourage) pour éviter l’intensité, les émotions profondes, peut-être la peine…
…Mais en réalité elle vous fait louper votre connaissance intérieure de vous-même, votre connexion à votre corps et votre confiance en vous et votre valeur.
Lorsque l’extérieur, l’autre, les regards des autres (même supposés) sont surinvestis par le contrôle et le faire-faire-faire…
…C’est la présence à soi-même que l’on se refuse.
Quand ça s’installe, ça peut se traduire par du perfectionnisme, des troubles de comportements alimentaires ou d’image de soi, de la dépendance affective très souvent (car on donne toute notre attention à l’autre et aucune à soi, sans s’en apercevoir) et le ressentiment qui va avec (car on sent bien qu’on ne reçoit pas en retour ce qu’on met à l’extérieur).
L’idée n’est pas d’aller dans l’autre extrême, de s’isoler (car c’est déjà un isolement en soi) ou de fermer toutes les portes aux autres.
C’est plutôt de réussir cet exercice périlleux, que personne ne nous a appris à faire :
Faire coexister Soi ET l’autre. Etre en lien sans s’abandonner.
Avec les années j’ai créé plein d’outils et d’exercices pour vous y accompagner en douceur, tranquillement, dans la sécurité que permet votre système nerveux actuellement.
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