Quand « faire plaisir » devient synonyme de s’oublier
Vous est-il déjà arrivé de ne plus vous reconnaître dans une relation ?
De mettre toute votre énergie dans l’autre, au point d’en oublier vos besoins ?
C’est ce qui est arrivé à une de mes patiente il y a quelques années. Elle croyait aimer en se sacrifiant, en contrôlant tout pour que chacun soit heureux. Mais à force de se mettre en dernier, elle s’était perdue.
Ce réflexe vient souvent de l’éducation : on nous apprend qu’aimer, c’est faire plaisir. Or, quand on vit ainsi, on finit par étouffer nos désirs, par s’effacer et ressentir frustration et ressentiment.
Bonne nouvelle : lorsqu’elle a appris à reprendre sa place et à s’aimer sans culpabilité, sa relation s’est épanouie. Son partenaire a suivi, heureux de la voir s’affirmer.
L’inauthenticité de celui ou celle qui donne trop
Faire plaisir sans cesse n’est pas de l’amour : c’est un moyen de contrôle déguisé, une forme de codépendance.
Personne ne peut être assez reconnaissant pour combler ce vide intérieur.
En essayant de tout rendre parfait, on empêche l’amour vrai – celui qui circule librement entre deux êtres entiers et authentiques.
Apprenez à distinguer :
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Ce que l’autre pense de vous (libre à l’autre).
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Ce que vous pensez de vous (et que vous pouvez choisir).
D’où vient ce besoin de toujours plaire ?
Souvent d’une estime de soi blessée et d’une peur du rejet.
On croit que donner sans compter évitera l’abandon. En réalité, cela crée un déséquilibre et étouffe la relation.
Souvenez-vous :
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Ce n’est pas grave ni honteux, seulement quelque chose à apaiser.
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C’est très commun.
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Mais c’est un vrai frein à une relation saine, donc à transformer.
Vous n’avez pas appris à recevoir. Vous avez appris à mériter l’amour en donnant. Aujourd’hui, vous pouvez faire autrement : vous écouter, reconnaître vos besoins, cesser de vous oublier.
Les signes d’une dépendance plutôt qu’un amour sain
Vouloir faire plaisir est naturel, mais en excès, c’est un signe de peur : peur d’être jugé.e, abandonné.e, mal compris.e.
Quelques indices :
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Vous évitez les conflits : « je ne veux pas faire d’histoires ».
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Vous anticipez les désirs de l’autre.
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Vous voulez « sauver » les autres de leurs émotions.
Ce n’est pas de l’amour : c’est la peur de perdre l’autre.
L’amour véritable, c’est la transparence : exprimer ce que vous ressentez, vos limites, vos désirs. Sans façade.
Les clés d’une relation équilibrée et interdépendante
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Reprendre la responsabilité de son propre plaisir et de ses besoins.
Apprenez à reconnaître vos désirs, à rallumer votre flamme intérieure. Vous seul.e pouvez vous donner cette valeur. -
Exprimer et affirmer vos besoins.
Demandez. Osez recevoir des « oui » et des « non ». C’est ainsi que naît la vraie réciprocité. -
Ouvrir le dialogue et la transparence.
Partagez vos vérités, vos peurs, vos envies. L’intimité commence là. -
Diversifier vos ressources affectives.
Ne cherchez plus toute votre sécurité dans une seule relation. Ouvrez-vous à des liens variés, équilibrés. -
Confiance et constance.
Faites confiance à l’amour. Pratiquez cette nouvelle manière d’aimer encore et encore : votre cerveau s’y habituera.
« Le cœur humain est sensible et délicat… mais robuste. » — Maya Angelou
Et vous ? Dans quelles situations sentez-vous que vous donnez trop ?
Quel serait votre idéal, si vous osiez enfin être pleinement vous-même ?
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