J’ai souvent des patients qui me disent « je n’avais pas cette anxiété avant et depuis un certain temps je sens de l’angoisse… et je ne sais pas pour quelle raison, c’est normal ? ».
La réponse courte c’est que oui, ça peut être normal (pour pleins de raisons que je vais évoquer ci-dessous). Et aussi que ça n’a pas besoin de devenir VOTRE norme.
Autrement dit, ce n’est pas parce que c’est là maintenant que vous devez vivre avec sans chercher des solutions pour apaiser ces angoisses.
Alors, c‘est quoi cette nouvelle anxiété qui vient avec l’âge adulte parfois ?
Les étapes de vie
En grandissant/vieillissant, quel que soit votre âge, vous êtes amené à rencontrer des parties de vous-même qui n’existaient pas avant.
Par exemple, vous déployez les versions qui habitent seul.e.s pour la première fois, ou en couple investi de manière plus ou moins sécure…. Les versions qui deviennent responsables : d’un boulot, d’un emprunt, d’un enfant. De comment vous passez votre temps ou dépensez votre argent.
Puis vous donnez vie aux versions qui affrontent les défis de la vie professionnelle, ou de la parentalité. Des changements du corps, de la périménopause et de la ménopause. Des choix liés à la stabilité financière au long terme, à la santé stable et durable…

Votre contexte externe
Ces versions de vous sont à inventer à chaque pas posé, chaque micro décision. C’est une chance et une joie !
Et en même temps, cela peut :
- Réveiller des angoisses du passé, pas complètement guéries.
- Confronter un besoin de vous affirmer en dehors de ce qu’on attend de vous, et ça peut faire peur.
- Questionner des choix ou des modes de relations qui ne vous conviennent plus.
- Tout simplement venir avec son lot de questions et de doutes, notamment en lien avec les challenges de notre monde actuel.
- Mettre en lumière des parties de vous-même qui ne se sont jamais autorisées à s’exprimer réellement, et qui demandent maintenant à être entendues.
- Vous demander de développer de nouvelles compétences intérieures pour naviguer votre vie avec sérénité : confiance en soi, estime de soi, confiance en l’autre, limites, expression de nos besoins…
Une véritable opportunité
Bonne nouvelle : cette anxiété « nouvelle » est aussi le signe que vous êtes plus disponible, moins coupé de vous même. Alors ce qui a besoin d’être guéri et apaisé peut refaire surface.
Peut-être que vous n’avez jamais vraiment ressenti de la sécurité plus jeune…
Cela peut être un déficit de sécurité affective, financière, physique ou émotionnelle.
Et maintenant, à ce stade de vie, vous en avez créé l’une ou l’autre (par exemple financière avec un boulot ou affective avec un couple stable). Ainsi, les autres besoins de sécurité ont la permission et l’espace de se manifester (sous forme d’anxiété) pour être guéries. C’est ce qu’on va pouvoir faire ensemble.
Parfois, on a l’impression que c’est lié à l’extérieur ou à l’autre. Par exemple, on projette nos peurs ou frustrations sur notre enfant ou nos proches que l’on cherche à protéger.
C’est un réflexe normal, mais c’est également une illusion que de vouloir leur éviter les mauvaises expériences et émotions négatives.
Pour rappel, celles-ci, lorsqu’elles sont normales et pas des traumatismes reconnus évidemment, vont construire leur solidité et leur confiance en leurs ressources.
De plus, si c’est en vous que s’exprime l’angoisse, c’est bien à l’intérieur de vous que quelque chose a besoin d’être apaisé. et bonne nouvelle : agir sur soi, ça on peut faire 😉

Comment guérir cette anxiété ?
Maintenant, concrètement, l’idée c’est de revenir à une version de vous-même et de vos journées un peu plus tranquilles, apaisées et détendues intérieurement.
Ensemble, on va pouvoir procéder par étapes:
1) nommer et localiser les effets de cette anxiété dans votre corps, les moments où elle survient, ses déclencheurs invisibles (que l’on n’avait pas forcément repéré seul.e ou avant)
2) réassocier ces parties de vous qui se « déconnectent » ou « disjonctent » parfois (comme dans les crises d’angoisse par exemple) pour les sécuriser et vous donner des outils à utiliser « sur le moment ».
3) écouter ce qui ne se dit pas et qui « sort » de cette manière. Prendre soin des besoins non exprimés consciemment mais qui se manifestent ainsi.
4) faire du lien avec votre histoire personnelle et des évènements qui vous ont affectés et agissent encore sous forme d’hypervigilance, de contrôle ou de tension interne insécuritaire.
5) utiliser l’entièreté de qui vous êtes (corps, émotions, mental…) avec ma méthode psychocorporelle pour répondre aux besoins de sécurité, de certitude, d’affirmation de soi ou de liberté non remplis et apaiser le symptôme anxiété qui vous pesait jusque là.
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